L’art du contre-pied ou l’exercice de destruction de légende, tel devrait être le but recherché pour tout polémiste digne de ce nom. Faire du « journalisme », devrait être placé sous le signe de la vérité par les faits. C’est une question d’intégrité et de crédibilité.

Le championnat de France de football, Ligue 1 et ses ancêtres, ferait parti des 5 plus grandes compétitions d’Europe. On le dit.

De médias en supporters, en passant pas les discours ou rapports politiques, qui n’a pas entendu de commentaires mettant sur le même socle, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et la France dans le gotha des championnats ?


Mais d’où vient cette fable de 5e championnat européen ?

Depuis la victoire des « Bleus » lors de la Coupe du Monde 1998, bons nombres de commentateurs ont associés ce succès avec, comme ils aiment le rappeler, la « France du football ».

A rappeler pour mémoire, bons nombres de joueurs de la sélection nationale n’étaient plus en France depuis un certain temps (lors de la finale, parmi les titulaires, seuls Barthez et Guivarc’h jouaient en France). Le visage de l’Equipe fleurait le nomadisme transnational. D’ailleurs, il en reste aujourd’hui l’appellation « Groupe France », des joueurs français certes, mais surtout des produits de l’exportation française dans les 4 « grands » championnats européens.

Pour quel bilan ?

Le bilan de nos clubs en Coupe d’Europe n’a jamais été des plus reluisants. Les victoires de l’Olympique de Marseille en 1993 (Coupe des champions) et du Paris Saint-Germain en 1996 (Coupe des vainqueurs de coupe) n’empêchent pas de se confronter à une dure réalité: le championnat de France d’avant et après Coupe du Monde n’a pas changé, et cela, si l’on se réfère aux cruelles statistiques.

Des excuses ?

Certains rétorquent, pour tordre le cou à la rumeur, que si les clubs français ne sont pas capables depuis plus d’un demi-siècle de glaner de nombreux succès européens, c’est que notre championnat n’aurait  pas les moyens financiers adaptés pour s’engager à pied d’égalité avec nos voisins d’outre-Manche, de Bavière ou d’ailleurs.

Cela est partiellement faux.

Le rapport Seguin dit rapport « grands stades » est un condensé de vrais problèmes (infrastructures vieillissantes) et de faux prétextes (si de nos jours, les clubs français ne sont pas au niveau des « 4 grands », c’est de la faute aux stades qui ne rapportent pas suffisamment économiquement).

 

Le rapport Besson dit rapport « Accroître la compétitivité des clubs de football professionnel français » emprunte le même chemin. Dans son introduction, sous la plume du Premier Ministre Fillon, il est fait état que les clubs français souffriraient « d’un déficit de compétitivité important par rapport aux modèles économiques des clubs issus des quatre nations qui dominent, avec lui, le football européen : l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. ».

 

Finalement, d’après ces rapports, il faudrait que les clubs soient propriétaires de leurs stades pour que les résultats sportifs changent, en évacuant volontairement toute analyse historique sur la non réussite des équipes françaises à ramener des récompenses lors des joutes européennes.

 

Mais la vérité n’est-elle pas ailleurs ?

 

Retrouvez Ligue 1 : les diplômés du 5ème rang (partie 2/2)


Textes de référence pour l’élaboration de l’article:


http://contre-pied.blog.lemonde.fr/2009/01/25/football-et-si-la-crise-validait-le-modele-francais/

http://www.oodoc.com/11651-etude-foot-europe-concurrence.php

http://sport.france3.fr/football/euro/48939091-fr.php

http://www.lfp.fr/coupeEurope/bilanClubFrancais.asp

http://www.jeunesse-sports.gouv.fr/accueil_5/actualites_200/une_207/rapport-besson-reforme-du-sport-professionnel-francais_2348.html

http://www.premier-ministre.gouv.fr/IMG/pdf/Le_rapport_Grands_Stades_Euro_2016.pdf

http://www.clashfoot.com/article-26498416.html

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