Le 17 avril, le plateau du journal télévisé du 13 heures de France 2 accueille le tirage des demi-finales de la Coupe de France, édition 2007-2008.

Sont présents : Le Président de la commission de la Coupe de France,  Jean Djorkaeff ;  les représentants des 4 clubs qualifiés (Amiens, Olympique Lyonnais, Paris Saint-Germain et Sedan) ; et dans le rôle de la main innocente effectuant le tirage au sort, l’animatrice de télévision Tania Young.

L’atmosphère qui règne autour de ce tirage au sort parait pour le moins tendu. Le présentateur du JT du jour  ne fait rien pour « décontracter » les personnes présentes sur le plateau. Le peut-il, sachant que le tirage doit se dérouler en moins de 5 minutes, montre en main ? Apparemment non, et ce n’est  pas les 2 bourdes commises en direct qui vont faire dire le contraire.

Un Jean Djorkaeff, devenu fils de son fils Youri, et un oubli de procédure élémentaire d’un tirage au sort qui lui fait proposer benoitement aux invités  que l’on n’ouvre pas la dernière boule contenant le nom de l’équipe qui rencontrera Amiens, en l’occurrence le PSG, on peut affirmer sans peine que notre individu supporte, mais alors très mal, la pression de la régie. Disons le nettement : il pédale dans la mélasse notre présentateur.

C’est dans ce contexte que le tirage commence.

Le premier nom sortant est celui de l’OL. Son représentant, Bernard Lacombe, piètre communiquant comme à son habitude, va partir pour l’occasion dans un commentaire imbuvable qui va laisser entendre, à certains, que le futur adversaire serait Sedan, avant même que le tirage de la deuxième boule soit effectuée. « Trucage en direct » crierons les septiques suite au charabia du nanard de Lyon. Mais la vérité étant que, traduit dans un langage plus conventionnel, le manager général lyonnais voulait dire ni plus ni moins que le fait de recevoir pouvait être un avantage certes, mais que suite à l’exploit des sedanais en terre girondine le jour d’avant, la logique pouvait en être autrement.

Mais comme la rumeur enfle sur internet, un autre fait sort du chapeau, faisant concorder la théorie de « la boule chaude, boule froide », le trucage du tirage au sort de ces demi-finales. Celle-ci concerne Jean Djorkaeff et Tania Young. Sont-ils de mèche pour choisir l’ordre du tirage des rencontres ? Jean Djorkaeff a-t-il dit à l’animatrice « la prend pas », en parlant d’une boule qui ne contiendrait pas le nom de l’équipe de Sedan ? Mystère et boule de gomme ?

Mais comme le disait Danton, nous vous devons la vérité, l’âpre vérité. L’énigmatique « le prend pas » n’existe pas, comme de trucage, il n’y a pas. Le père de Youri ne marmonne que dans un micro de basse gamme « c’est le plus important », en réponse au  présentateur qui pose la question de savoir contre qui le club de l’OL sera-t-il opposé.  

Maintenant, il reste à savoir pourquoi cette suspicion est née. Et de cela, on peut avancer plusieurs pistes en forme d’interrogation :

1
 -
 
Pourquoi avoir choisi le journal de 13 heures pour faire le tirage au sort des demi-finales ? L’endroit et l’exigüité du plateau, le temps alloué pour l’exercice, un animateur aux abois, ne donnent-ils pas l’impression et les arguments justifiés que l’on bâcle le travail, d’où le trouble et les interrogations sur la crédibilité du tirage ?

2 - Pourquoi les clubs continuent-ils d’envoyer sur les plateaux de télévision, des personnes qui ne savent que parler dans un langage chaotique ? Ne faut-il pas laisser ce genre d’exercice à des professionnels, qui savent éviter les écueils d’une mauvaise communication, qui peut se montrer catastrophique à postériori ?

3
 - 
Pourquoi  le matériel utilisé pour le tirage au sort de la Coupe de France est moins évolué que pour un jeu de société comme le bingo ? N’y a-t-il matière à faire évoluer dans le modernisme la Fédération Française de Football sur ce sujet ? Ne peut-on pas passer du saladier de ma grand-mère aux techniques utilisées pour la loterie nationale ?


On va peut-être nous rétorquer que la présence d’un huissier suffit pour donner un gage de fiabilité et de probité contre les possibles tentatives de trucage. On va peut-être aussi nous dire que le matériel utilisé pour la loterie nationale ne protège pas du trucage et là, on pourrait dire que l’on tient un scoop.

Et si les hiérarques de la FFF justifient « les vieilles méthodes » de la main innocente, n’oublions par que parfois les innocents ont les mains pleines ou les mains sales.

Donc, rien ne justifie que l’on continue de la sorte dans l’organisation d’un tirage au sort dans le monde du football, sauf si l’on prône l’orthodoxie et la continuité comme le fait la FFF depuis des lustres.

Ne dit-on pas « qui ne dit rien consent » ?

Ne rien faire face au doute et à la suspicion, n’est-ce pas admettre qu’un trucage puisse exister ?

Poser la question, c’est y répondre.



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